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Comprendre les stimulations vocales dans les TDAH et l'autisme

Introduction

Les stimulations vocales, également appelées stimulations auditives, font référence à des comportements répétitifs d'auto-stimulation impliquant les cordes vocales, la bouche, les lèvres et les oreilles. Ces comportements remplissent diverses fonctions, telles que le traitement sensoriel, la régulation émotionnelle et l'auto-apaisement.

Les raisons des stimulations vocales

  • Différences dans le traitement sensoriel : Les personnes atteintes de TDAH ou d'autisme peuvent avoir des difficultés à traiter et à intégrer les informations sensorielles. Les stimulations vocales peuvent fournir un retour sensoriel et aider à réguler l'environnement sensoriel.
  • Problèmes de régulation émotionnelle : Les stimulations peuvent aider à gérer et à exprimer les émotions, en particulier lorsque les personnes ont du mal à réguler leurs émotions.
  • Besoin d'auto-apaisement : Les comportements vocaux répétitifs peuvent procurer une sensation de confort et d'auto-apaisement, en particulier en période de stress ou d'anxiété.

Signes et exemples de stimulations vocales

  • Rires : Des rires répétitifs ou excessifs sans cause apparente.
  • Chant : Se livrer à un chant répétitif, souvent avec des paroles ou des mélodies limitées.
  • Raclement de gorge excessif : Racler la gorge en permanence de manière inutile.
  • Répétition de mots spécifiques : Répéter des mots ou des phrases encore et encore, parfois hors contexte.
  • Émission de sons répétitifs : Produire des sons répétitifs comme fredonner, murmurer ou claquer des doigts.

Gestion des stimulations vocales

  • Modifications de l'environnement : Créer un environnement favorable qui minimise les déclencheurs sensoriels et offre des outils et des ressources adaptés aux sens.
  • Comportements de remplacement : Identifier des comportements alternatifs et socialement acceptables qui répondent aux mêmes besoins sensoriels que les stimulations.
  • Compétences de communication : Développer des compétences de communication grâce à l'orthophonie, à la formation aux compétences sociales ou à des systèmes de communication augmentative et alternative (CAA).
  • Stratégies d'adaptation : Enseigner des stratégies d'adaptation telles que la pleine conscience, les techniques d'ancrage et les compétences de régulation émotionnelle pour gérer les émotions accablantes.
  • Approches individualisées : Adapter les interventions aux besoins, aux préférences et aux sensibilités sensorielles spécifiques de l'individu.
  • Soutien social : Éduquer les membres de la famille, les pairs et les éducateurs sur les comportements de stimulation afin de promouvoir la compréhension et l'acceptation.

Possibles comportements de remplacement

  • Utiliser des balles anti-stress ou des jouets sensoriels pour la stimulation tactile.
  • Toucher des tissus ou des textures douces pour une stimulation sensorielle.
  • Pratiquer des exercices de respiration profonde pour l'autorégulation.

Interventions cliniques

  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : La TCC peut aider les individus à identifier et à remettre en question les pensées et les comportements négatifs associés aux stimulations.
  • Thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) : L'ACT enseigne aux individus à accepter leurs émotions et leurs expériences tout en s'engageant vers des objectifs de vie significatifs.
  • Techniques d'intégration sensorielle : La thérapie d'intégration sensorielle vise à améliorer la capacité du corps à traiter et à répondre aux stimuli sensoriels.

Naviguer entre la stigmatisation et les stimulations

  • Les stimulations ne sont pas intrinsèquement mauvaises ou quelque chose qui doit être « corrigé ».
  • Les personnes neurotypiques s'engagent également dans des comportements de stimulation.
  • Les stimulations peuvent être un moyen pour le corps de se calmer et de réguler les émotions.
  • Les stimulations peuvent être amusantes et agréables pour certaines personnes.
  • Faire des recherches sur les stimulations permet de découvrir des stimulations « inconnues » qui peuvent être passées inaperçues.
  • Réprimer les stimulations peut entraîner un épuisement et une détresse accrue.
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