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Conduites d'évitement et troubles de l'anxiété sociale

Les conduites d'évitement sont des mesures que les individus prennent pour minimiser la détresse ressentie lors des interactions sociales. Bien que ces comportements aient pour but de gérer leur anxiété, ils peuvent par inadvertance maintenir les symptômes de l'anxiété et renforcer les croyances négatives associées aux situations sociales.

Comprendre les conduites d'évitement

Les conduites d'évitement englobent trois formes principales :

  1. Évitement : Cela implique d'éviter complètement les interactions sociales redoutées. Par exemple, choisir d'abandonner un cours nécessitant un discours ou changer d'emploi pour éviter de faire des présentations.

  2. Évasion : Cela implique de quitter ou de fuir brusquement les situations sociales qui provoquent de l'anxiété. Comme partir plus tôt d'une réunion ou sortir au milieu d'un discours.

  3. Évitement partiel (comportements de sécurité) : Cela implique d'employer des stratégies pour gérer ou limiter l'anxiété tout au long des scénarios sociaux ou de performance. Les exemples incluent éviter le contact visuel, parler d'une voix douce ou porter des vêtements discrets pour éviter l'attention.

Les effets négatifs des conduites d'évitement

Les conduites d'évitement peuvent perpétuer les symptômes d'anxiété par divers moyens :

  • Renforcement des croyances négatives : L'évitement empêche les individus de recueillir des preuves qui contredisent leur vision négative des situations sociales. Par exemple, une personne qui quitte habituellement une fête en ressentant de l'anxiété peut ne jamais se rendre compte que son anxiété diminuerait avec le temps si elle restait plus longtemps.

  • Dépendance excessive aux comportements de sécurité : Bien que les comportements de sécurité puissent offrir un soulagement temporaire de l'anxiété sociale, ils perpétuent le cycle de l'anxiété en attribuant la cause de l'anxiété ou de l'inconfort à soi-même.

  • Absence de désensibilisation : L'évitement prive les individus de la possibilité de s'habituer aux situations redoutées. Si une personne évite systématiquement de faire des présentations ou n'en fait que sans établir de contact visuel, son anxiété à l'égard de la prise de parole en public persistera.

Approches thérapeutiques pour traiter les conduites d'évitement et les troubles de l'anxiété sociale

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie d'acceptation et d'engagement (ACT) sont deux approches de traitement efficaces pour traiter les conduites d'évitement et gérer les troubles de l'anxiété sociale.

  • TCC : La TCC se concentre sur l'identification des conduites d'évitement, l'exposition progressive des individus aux situations redoutées et la diminution de la dépendance aux comportements de sécurité.

  • ACT : L'ACT enseigne aux individus à diminuer l'impact de leurs pensées anxieuses sur le maintien de l'anxiété et de la panique.

Stratégies pour réduire les conduites d'évitement

Réduire les conduites d'évitement et augmenter l'exposition aux situations redoutées peut être exigeant, mais cela apporte des avantages significatifs dans la gestion des troubles de l'anxiété sociale. Voici quelques stratégies efficaces :

  • Appliquer les principes de la TCC et de l'ACT : Remettez en question les pensées négatives, augmentez progressivement le temps passé dans des environnements anxiogènes et intégrez des techniques de pleine conscience dans la vie quotidienne.

  • Réduction progressive de l'évitement : Diminuez progressivement les comportements de sécurité et augmentez la durée passée dans les situations redoutées. Par exemple, un individu qui a tendance à se cacher dans les toilettes lors des fêtes peut commencer par s'aventurer à l'extérieur pour de courtes périodes avant de retourner aux toilettes.

  • Remise en question des pensées : Lorsque des pensées négatives émergent, telles que : «Tout le monde me perçoit comme étrange et inintéressant», reconnaissez-les comme des pensées et efforcez-vous de vous distancier de leur influence. Reconnaissez que ces pensées ne sont pas nécessairement exactes et ne devraient pas régir le comportement.

Il est primordial d'aborder la réduction des conduites d'évitement et l'exposition aux circonstances redoutées de manière progressive. Il est essentiel de consulter un thérapeute pour élaborer un plan de traitement personnalisé adapté aux besoins et aux préoccupations spécifiques.

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