Le trouble de stress post-infidélité (ou TSP) est un terme utilisé pour décrire le bouleversement émotionnel et la détresse ressentis par les personnes ayant découvert l'infidélité de leur partenaire. Bien qu'il ne soit pas officiellement reconnu comme un diagnostic dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM), le TSP partage des similitudes avec le trouble de stress post-traumatique (TSPT) en raison de l'impact profond de la trahison et de l'infidélité.
Le TSP se manifeste par un éventail de symptômes, souvent similaires à ceux du TSPT, notamment :
Pensées intrusives : idées persistantes et préoccupations obsessives concernant l'infidélité, entraînant des rappels accablants et des visions intrusives.
Détachement émotionnel : sentiment de vide émotionnel ou de déconnexion par rapport à la situation, mécanisme d'adaptation pour gérer les émotions accablantes.
Évitement et retrait : tentative de supprimer ou d'ignorer l'infidélité, en évitant les rappels du partenaire ou de la relation.
Troubles du sommeil : insomnie, cauchemars ou perturbation du sommeil, entraînant une fatigue et une altération du fonctionnement.
Anxiété chronique : inquiétudes persistantes et chroniques, sensation d'être sur le qui-vive ou hypervigilance.
Dépression persistante : sentiment de vide, de désespoir et de tristesse souvent accompagné de fréquentes crises de larmes.
Problèmes de confiance : difficulté à établir ou à maintenir la confiance dans les futurs partenaires, manifestation de détresse ou de suspicion face aux signes de communication ou de contact en dehors de la relation.
Difficultés relationnelles : les problèmes de confiance peuvent entraver le maintien de relations futures, entraînant une méfiance et des conflits inutiles.
Hypervigilance : prudence excessive et recherche de signes de danger ou de menace dans les relations ultérieures comme mécanisme de défense.
Les personnes ayant des antécédents de traumatismes ou d'abus, celles qui ont des problèmes de confiance ou une hypervigilance dans les relations, celles qui ont une faible estime de soi ou des opinions négatives d'elles-mêmes et des autres, et celles qui luttent contre la codépendance sont plus susceptibles de développer le TSP. Pour ces personnes, l'infidélité peut exacerber les difficultés sous-jacentes et renforcer les croyances négatives sur leur valeur et sur la façon dont les autres les traitent.
Bien que le TSP ne soit pas un diagnostic officiellement reconnu, les professionnels de la santé peuvent apporter un soutien et des conseils aux personnes souffrant d'une détresse émotionnelle due à l'infidélité. Selon la gravité de leurs symptômes, les personnes peuvent être diagnostiquées comme souffrant d'anxiété, de dépression ou de TSPT.
Selon les besoins et les symptômes de l'individu, les approches thérapeutiques peuvent inclure :
Restructuration cognitive : explorer et remplacer les pensées et les comportements rigides et irrationnels par des pensées et des comportements plus adaptatifs.
Thérapie d'exposition : confronter progressivement et gérer des souvenirs traumatiques liés à l'infidélité.
Soins tenant compte des traumatismes : améliorer la confiance en soi et explorer comment la trahison affecte la vision de l'individu sur le monde, sur lui-même et sur les autres.
Thérapie familiale : impliquer la famille dans la thérapie pour gérer et aborder les conséquences de l'infidélité sur les différents membres de la famille.
Médicaments : dans les cas graves, des antidépresseurs, des anxiolytiques ou des anticonvulsivants peuvent être prescrits en association avec une thérapie.
Les personnes souffrant de TSP peuvent gérer les séquelles émotionnelles en mettant en œuvre les stratégies suivantes :
Prioriser les soins personnels : se concentrer sur une alimentation saine, l'exercice physique, des nuits de sommeil suffisantes et des activités qui favorisent le bien-être général.
Gérer vos émotions avec un soutien : reconnaître et gérer vos émotions par le biais d'un journal, d'une thérapie ou en parlant à des amis et à des membres de votre famille qui vous soutiennent.
Prévoir du temps pour s'inquiéter : dédier un moment spécifique pour gérer et ruminer sur l'infidélité, puis se concentrer sur d'autres activités par la suite.
Éviter de se blâmer : ne vous blâmez pas pour l'infidélité. N'oubliez pas que vous ne pouvez pas contrôler les choix ou les actions d'une autre personne.
Chercher un soutien social : tendre la main à vos amis, à votre famille, à vos collègues et à votre thérapeute pour trouver stabilité et sécurité. Envisagez de rejoindre des groupes de soutien pour les survivants d'infidélité.
Créer un équilibre sain : trouver un équilibre entre le temps social, physique et personnel pour éviter l'épuisement.
Reconstituer la confiance : travailler progressivement à la reconstruction de la confiance en soi et en les autres. Commencez par écouter vos sentiments et votre intuition, puis évoluez vers une ouverture et une confiance en les autres.
L'infidélité peut être une expérience profondément traumatisante, entraînant un éventail d'émotions et de détresse psychologique. Les personnes souffrant de TSP doivent faire preuve de compassion envers elles-mêmes, chercher du soutien et travailler à la guérison et à la gestion de la trahison à leur propre rythme avec l'aide d'une thérapie et de stratégies d'adaptation. En mettant en œuvre ces stratégies, ces personnes peuvent surmonter les répercussions émotionnelles de l'infidélité et travailler à la reconstruction de leur vie.