La psychochirurgie, également connue sous le nom de neurointervention chirurgicale, est une option de traitement controversée et rarement utilisée pour les troubles psychiatriques graves qui n'ont pas répondu aux traitements conventionnels comme les médicaments et les thérapies comportementales. Elle consiste en la modification chirurgicale du cerveau pour soulager les symptômes du trouble.
Au milieu des années 1930, une forme rudimentaire de psychochirurgie appelée lobotomie a gagné en popularité comme traitement pour divers problèmes de santé mentale. La procédure consistait à percer des trous dans le crâne et à sectionner les connexions neuronales entre le lobe frontal et d'autres régions du cerveau. Initialement salué comme une intervention prometteuse, la lobotomie a fait l'objet de nombreuses critiques et a finalement été abandonnée en raison de son potentiel d'effets secondaires graves et de son efficacité limitée.
Aujourd'hui, la psychochirurgie est rarement utilisée et est réservée aux cas exceptionnels où toutes les autres options de traitement ont été épuisées. Les techniques psychochirurgicales contemporaines sont beaucoup plus précises et ciblées que les méthodes rudimentaires du passé, minimisant ainsi le risque d'effets secondaires.
Plusieurs types d'interventions psychochirurgicales sont actuellement utilisés, chacun ciblant des régions spécifiques du cerveau associées aux symptômes du trouble :
Cingulotomie antérieure : Cette procédure cible une petite partie du tissu dans le cortex cingulaire antérieur, une région du cerveau impliquée dans les émotions et la motivation. Elle est utilisée pour le trouble obsessionnel-compulsif (TOC) résistant au traitement et le trouble dépressif majeur (TDM).
Capsulotomie antérieure : Cette procédure est similaire à la cingulotomie antérieure, mais elle cible une petite zone de tissu dans la capsule antérieure, une région du cerveau impliquée dans le mouvement et le comportement. Elle est également utilisée pour le TOC résistant au traitement.
Tractotomie sous-caudée : Cette procédure consiste à détruire une petite zone de tissu dans le noyau sous-caudé, une région du cerveau associée à l'humeur et aux émotions. Elle est utilisée pour la dépression et l'anxiété résistantes au traitement.
Leucotomie limbique : Cette procédure cible une petite zone de tissu dans le système limbique, un réseau neuronal complexe impliqué dans les émotions, la motivation et la mémoire. Elle est utilisée pour le TOC et le TDM résistants au traitement.
La récupération après une psychochirurgie est progressive et l'amélioration des symptômes peut prendre des mois, voire des années, à se manifester pleinement. Si la majorité des patients ressentent un soulagement de leurs symptômes, certains peuvent présenter des effets secondaires tels que des convulsions, des infections ou des changements de personnalité.
Étant donné les risques potentiels et l'efficacité limitée de la psychochirurgie, il est essentiel de considérer attentivement ses implications éthiques. Il est crucial de s'assurer que les patients sont pleinement informés des risques et des avantages de la procédure et que toutes les autres options de traitement ont été épuisées avant de recourir à la psychochirurgie.