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Une enquête Verywell Mind révèle que le coût demeure un obstacle important à l’accès à la thérapie

Une enquête menée par Verywell Mind a mis en lumière le rôle important que joue le coût dans l’entrave à l’accès à la thérapie en santé mentale. Les résultats de l’enquête soulignent que le coût est une préoccupation majeure pour les personnes à la recherche d’une thérapie, ce qui entraîne souvent du stress et l’interruption du traitement.

Même si de nombreuses personnes reconnaissent la valeur de la thérapie, elles s’inquiètent de pouvoir se la permettre à long terme. Cette préoccupation s’applique aux personnes avec ou sans couverture d’assurance. Un nombre considérable de 40 % des personnes interrogées ont indiqué avoir besoin d’une aide financière pour suivre une thérapie, ce qui souligne l’obstacle persistant que représente le coût, en particulier pour ceux qui commencent un traitement.

La thérapie offre des avantages substantiels aux personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale tels que la dépression, l’anxiété, la dépendance, etc. C’est souvent un élément crucial du traitement de la santé mentale, complétant les médicaments et les changements de mode de vie. Laisser les problèmes de santé mentale sans traitement ou insuffisamment traités peut avoir des impacts négatifs importants sur la qualité de vie d’un individu.

Cependant, l’enquête, menée à une époque de stress et d’anxiété accrus, a révélé une réalité troublante : les coûts de la thérapie peuvent exacerber ces émotions chez certaines personnes.

Décomposer les coûts de la thérapie

La majorité (62 %) des personnes interrogées ont déclaré payer des frais de thérapie non couverts, pour une moyenne de 178 $ par mois. Les personnes bénéficiant d’une couverture d’assurance sont souvent encore accablées par ces coûts, avec 71 % des personnes interrogées bénéficiant d’une assurance et 36 % bénéficiant d’une assistance par le biais des programmes d’aide aux employés (PAE). Un nombre important de 38 % des personnes interrogées ont bénéficié d’une assistance financière de la part d’autrui pour se permettre une thérapie.

Le fardeau financier des coûts de la thérapie a suscité des inquiétudes chez les Américains concernant la continuité des soins. Près de la moitié (49 %) ont exprimé leur inquiétude quant à l’abordabilité à long terme, et une proportion similaire (48 %) a indiqué qu’elle interrompra les séances de thérapie si les dépenses non couvertes augmentaient.

De plus, de nombreuses personnes ont déjà été affectées par ces coûts. Un tiers des personnes interrogées ont manqué des séances en raison de frais non couverts, 39 % ont réduit la fréquence des séances et 31 % ont temporairement arrêté la thérapie pour économiser de l’argent pour d’autres dépenses essentielles.

Pour beaucoup, l’arrêt de la thérapie n’était pas temporaire. Plus d’un tiers des Américains interrogés qui ne suivent plus de thérapie ont attribué leur arrêt à des raisons liées aux coûts, telles que des changements dans la couverture d’assurance, l’expiration des prestations du PAE ou des séances inabordables.

Bien qu’un tiers ait déclaré avoir arrêté la thérapie après avoir atteint ses objectifs en matière de santé mentale, cette conclusion renforce les avantages de la thérapie, en particulier pour ceux qui peuvent se la permettre.

Certains perçoivent les obstacles liés aux coûts comme immuables, avec seulement un tiers (36 %) négociant les frais avec les prestataires et seulement la moitié (54 %) étant au courant des frais sur la base d’une échelle mobile, qui permettent aux prestataires d’ajuster les frais en fonction du revenu et de la situation financière d’un patient.

Autres considérations relatives aux coûts

Les coûts associés à la thérapie vont au-delà des frais de séance individuels. Le transport, la garde d’enfants et d’autres pratiques d’auto-soins accompagnent souvent la thérapie, contribuant ainsi à la dépense globale.

Malgré l’essor de la télésanté et de la thérapie à distance, 69 % des personnes interrogées suivent une thérapie hors de chez eux, environ la moitié se rendant elles-mêmes aux rendez-vous. Au cours de ces séances, environ un tiers engage des frais de garde d’enfants ou de soins aux personnes âgées. Ceux qui ont utilisé des services de garde d’enfants pour suivre une thérapie ont déclaré un coût mensuel moyen de 100 $, en plus des coûts de la thérapie.

Trouver des prestataires et faire face à la disponibilité limitée des rendez-vous présentait également des défis. La moitié des personnes interrogées ont signalé des difficultés à planifier des rendez-vous, à trouver des prestataires ou à trouver des prestataires faisant partie du réseau.

Malgré ces défis, 80 % des Américains en thérapie la considèrent comme un investissement rentable, 91 % sont satisfaits de la qualité des soins qu’ils reçoivent et près de 80 % estiment que la thérapie est essentielle pour atteindre leurs objectifs de santé mentale.

Créer un accès égal

Les résultats de l’enquête soulignent le besoin urgent d’une aide financière, telle qu’une couverture d’assurance plus large, des avantages sociaux pour les employés et une ouverture aux modèles d’échelle mobile, afin d’élargir l’accès à la thérapie, que beaucoup considèrent comme des soins très bénéfiques. La télésanté peut également contribuer à réduire les obstacles financiers pour les personnes ayant des enfants ou qui vivent loin des prestataires potentiels.

Les Américains sont de plus en plus ouverts à discuter de la santé mentale et à demander l’aide d’un thérapeute. Il est essentiel de s’assurer qu’ils aient toutes les opportunités de le faire.

Méthodologie

Verywell a mené une enquête du 24 mars au 2 avril 2022, auprès de 1 000 Américains adultes ayant suivi une thérapie régulière ou des consultations avec un professionnel de la santé mentale au cours des trois derniers mois ou plus. La population de l’enquête reflétait la répartition nationale en fonction du sexe, de la race/de l’origine ethnique et de la région, en utilisant les estimations de l’American Community Survey du recensement comme référence.

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