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L’esprit dans les médias : Stranger Things 4 et la représentation de la maladie mentale par Vecna

L’esprit dans les médias est une série en cours explorant les thèmes de la santé mentale et de la psychologie dans les films et les émissions de télévision populaires.

Alerte : cet article contient des divulgations majeures au sujet de Stranger Things saison quatre, disponible sur Netflix.

Dans Stranger Things saison quatre, un monstre sinistre du nom de Vecna émerge en tant qu’adversaire redoutable. S’écartant des saisons précédentes, Vecna cible plus particulièrement les adolescents dans la ville fictive de Hawkins, dans l’Indiana, qui sont aux prises avec des défis psychologiques. En exploitant leurs vulnérabilités, Vecna devient une incarnation obsédante de l’état de stress post-traumatique (ESPT) et de la dépression.

Représentation du traumatisme et de la dépression chez les adolescents

Vecna sélectionne systématiquement ses victimes, leur infligeant des maux de tête, des saignements de nez et des hallucinations, aboutissant à leur disparition. Ces individus partagent un point commun : ils sont déjà vulnérables en raison de troubles psychologiques préexistants.

La thérapeute professionnelle agréée, le Dr Jennifer Morton, et la thérapeute en mariage et en famille agréée, le Dr Jennifer Chaiken affirment que Vecna représente l’ESPT. Les symptômes manifestés par les victimes, tels que la dépression, les maux de tête, les flash-back, les ruminations et un sentiment de malheur imminent, sont tous révélateurs de l’ESPT et de la dépression.

Chaque personnage porte le lourd fardeau de secrets personnels, ce qui accroît sa sensibilité à l’influence de Vecna. Max (Sadie Sink) s’éloigne de ses amis et lutte contre la dépression et la culpabilité du survivant après la mort tragique de son demi-frère Billy. Vecna amplifie ses symptômes, introduisant des hallucinations et des délires qui alimentent son désespoir.

La stigmatisation et le secret entourant la santé mentale

Bien que la compréhension de la maladie mentale par la société se soit progressivement améliorée, le Dr Morton et le Dr Chaiken reconnaissent la stigmatisation persistante qui empêche les individus de demander l’aide dont ils ont besoin. Cette stigmatisation était encore plus répandue en 1986, année où se déroule Stranger Things.

Les attentes sociétales décrivent souvent le bonheur comme un choix, perpétuant l’idée fausse selon laquelle la dépression et les problèmes connexes sont auto-infligés. Cette incompréhension perpétue l’isolement et la souffrance de ceux qui luttent contre des problèmes de santé mentale.

Les enfants et les adolescents sont particulièrement vulnérables aux effets de la stigmatisation. Leur expérience de vie et leur maturité émotionnelle limitées peuvent les amener à intérioriser le blâme des événements traumatisants, comme on le voit chez Fred (Logan Riley Bruner), qui se tient pour responsable de la mort de son ami dans un accident de voiture.

Vecna comme une externalisation du traumatisme et de la dépression

Le Dr Chaiken suggère que si Vecna incarne l’horreur, il sert également de moyen d’externalisation du traumatisme et de la dépression. En personnifiant ces états, ils deviennent des entités tangibles contre lesquelles on peut lutter, à l’instar des maladies physiques. Cette externalisation peut faciliter la guérison et la dépersonnalisation des luttes liées à la santé mentale.

Le Dr Morton souligne l’importance d’externaliser les problèmes de santé mentale. Cela permet aux individus de prendre du recul et de prendre de la distance par rapport à leurs luttes, ce qui leur permet d’appréhender la guérison différemment.

Le pouvoir de guérison de l’art et de la musique

Dans Stranger Things, Max trouve du répit face à l’emprise de Vecna grâce au pouvoir de la musique et du lien humain. Ses amis lui jouent stratégiquement sa chanson préférée, évoquant des souvenirs et des émotions suffisamment forts pour briser l’emprise de Vecna. Cette scène souligne le potentiel thérapeutique de l’art et de la musique dans le processus de guérison.

Le Dr Chaiken et le Dr Morton expliquent que les activités créatives, comme l’art ou la musique, peuvent ramener les individus au moment présent, leur offrant un répit par rapport aux ruminations et aux pensées négatives.

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