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Un quart des adultes optent pour des modes de vie sans enfant : s'épanouir au-delà de la parentalité

Faits marquants :

  • Le nombre d'adultes choisissant de ne pas avoir d'enfants, appelés individus sans enfant, est en hausse.
  • Les recherches indiquent que les adultes sans enfant ont des niveaux de satisfaction de vie similaires à ceux des parents et des personnes sans enfant.
  • Ceux qui renoncent à la parentalité ont souvent des opinions politiques progressistes et remettent en question les notions traditionnelles de la famille.

Ces dernières années, on a constaté une augmentation marquée du nombre d'adultes prenant la décision consciente de renoncer à la parentalité. Cette tendance, souvent appelée « sans enfant », est motivée par une interaction complexe de facteurs personnels, sociaux et économiques.

Une étude publiée dans la revue PLOS ONE s'est penchée sur les expériences et les perspectives des adultes sans enfant. Les résultats ont révélé que ce groupe démographique croissant rapporte des niveaux de satisfaction de vie comparables à ceux des parents et des autres personnes sans enfant.

L'étude, menée par des chercheurs de l'Université du Michigan, a interrogé près de 1 000 adultes et a révélé que 27 % s'identifiaient comme sans enfant. Ce chiffre dépasse considérablement les estimations précédentes, qui allaient de 2 % à 9 %.

Le Dr Jennifer Watling Neal, chercheuse impliquée dans l'étude, souligne l'importance d'aligner ses choix reproductifs sur ses valeurs et ses désirs d'épanouissement personnel. Elle note que les personnes sans enfant sont également satisfaites de leur vie, quelle que soit leur décision.

Le Dr Sheenie Ambardar, psychiatre spécialisée dans l'accompagnement des individus dans les aspects émotionnels et cognitifs de l'absence d'enfant, reconnaît l'augmentation mondiale du nombre de personnes optant pour ce mode de vie. Cependant, elle reconnaît également la stigmatisation persistante associée à la décision de ne pas avoir d'enfants.

Selon le Dr Ambardar, certaines personnes, en particulier les femmes, ont du mal à comprendre le concept de choisir librement une voie alternative. Cela peut être particulièrement difficile pour ceux qui considèrent la procréation comme une partie inhérente de la vie.

Tout en reconnaissant la joie que les enfants peuvent apporter, le Dr Ambardar souligne l'existence de sources diverses de joie et d'épanouissement, qui étaient souvent inaccessibles aux femmes dans le passé. La baisse du taux de natalité aux États-Unis, qui a atteint un niveau record en 2020, reflète l'expansion des rôles des femmes au-delà des structures familiales traditionnelles.

Le Dr Ambardar observe un changement générationnel dans les attitudes à l'égard des modes de vie sans enfants. Les jeunes générations sont plus ouvertes aux modes de vie divers et moins susceptibles de juger ceux qui choisissent de ne pas avoir d'enfants.

Malgré une acceptation croissante, il existe encore un certain degré de stigmatisation et d'incompréhension entourant la décision d'être sans enfant. L'étude a révélé que les personnes sans enfant avaient tendance à avoir des attitudes plus positives envers les parents et les autres personnes sans enfant, alors que l'inverse n'était pas toujours vrai.

Le Dr Ambardar souligne que l'absence de désir d'enfant n'est pas un défaut. C'est un choix normal et valable pour les individus, hommes et femmes, qui peuvent trouver un accomplissement dans différents aspects de la vie. Elle encourage ceux qui envisagent un mode de vie sans enfant à faire confiance à leur intuition et à suivre leur cœur, car leur instinct les guidera dans la bonne direction.

En conclusion, le nombre croissant d'adultes choisissant des modes de vie sans enfant reflète l'évolution des normes et des valeurs sociétales. Bien qu'il puisse encore y avoir une certaine stigmatisation associée à cette décision, il est important de reconnaître que renoncer à la parentalité est un choix légitime et épanouissant pour de nombreuses personnes.

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