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Comprendre le pica : Un aperçu complet

Introduction :

Le pica, un trouble du comportement alimentaire, implique une consommation persistante d’éléments, de substances ou de matériaux non comestibles. Ce comportement peut présenter de graves risques pour la santé, soulignant la nécessité d’une compréhension approfondie et d’une gestion efficace.

Définition :

Le pica se caractérise par une ingestion répétée de substances non nutritives, comme le papier, le plastique, le tissu, la terre, le savon, les mégots de cigarettes, la peinture, les roches, les cheveux et les pièces métalliques comme les pièces de monnaie. Il diffère de la consommation de substances non nutritives mais nutritives, comme la fécule de maïs, la glace dans les boissons, le riz non cuit et les pâtes.

Prévalence et populations concernées :

Le pica peut toucher des personnes de tout âge, mais sa prévalence est plus élevée pendant l'enfance. Les femmes enceintes et les personnes ayant des troubles du développement ou des déficiences intellectuelles semblent être les plus concernées. Une co-occurrence avec des affections comme les troubles du spectre autistique, les troubles obsessionnels compulsifs et les troubles du déficit de l’attention avec hyperactivité a également été observée.

Critères diagnostiques :

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5), le pica est diagnostiqué lorsque quatre critères sont remplis :

  1. Consommation répétée de substances non alimentaires pendant au moins un mois.
  2. Le comportement est inapproprié au niveau de développement de l’individu (le pica ne peut pas être diagnostiqué chez les enfants de moins de deux ans en raison de comportements développementaux typiques, comme la mise en bouche d’objets).
  3. La consommation de substances non alimentaires ne fait pas partie d’une pratique culturellement acceptée.
  4. Lorsque le comportement de pica se produit en même temps qu’un autre trouble mental ou une affection médicale (y compris la grossesse), il est suffisamment grave pour justifier une attention clinique supplémentaire.

Distinction entre le pica et les autres troubles alimentaires :

Le pica doit être différencié des autres troubles alimentaires. L’anorexie mentale, le trouble du comportement alimentaire sélectif (ARFID) et l’automutilation non suicidaire peuvent tous impliquer la consommation de substances non alimentaires, mais les motivations et les contextes cliniques diffèrent.

Motivation de la consommation de substances non alimentaires :

Les personnes atteintes de pica peuvent avoir diverses motivations pour consommer des éléments non alimentaires. Le désir de consommer des substances spécifiques en raison de leur goût ou de leur consistance, la recherche d’une stimulation orale ou la considération du pica comme un comportement auto-apaisant sont des raisons courantes.

Facteurs de risque :

Les carences en minéraux, en particulier en fer, ont été associées au pica comme une réponse comportementale à la carence. Le stress et les carences alimentaires peuvent également jouer un rôle. Cependant, les recherches sur les facteurs de risque du pica sont encore limitées.

Risques médicaux associés au pica :

Le pica peut présenter des risques médicaux importants, variant selon les substances ingérées et la gravité du comportement. Les métaux lourds comme le plomb, le mercure, le zinc et le cuivre peuvent être toxiques. Le pica peut entraîner des accumulations de matières consommées dans le tractus gastro-intestinal, provoquant des blocages, des déchirures et une éventuelle intervention chirurgicale. Les parasites internes, les empoisonnements, les étouffements, les problèmes respiratoires et même la mort sont également des risques potentiels.

Options de traitement :

Il n’existe pas de traitement unique pour le pica. Les interventions comprennent des traitements chirurgicaux, nutritionnels, pharmacologiques et comportementaux :

  • Les interventions chirurgicales peuvent être nécessaires lorsque les éléments ingérés causent des dommages corporels, mais elles ne traitent pas les symptômes sous-jacents.
  • Des compléments nutritionnels comme le fer ont été utilisés pour le traitement lorsque des carences ou des excès nutritionnels sous-jacents ont été identifiés.
  • Divers médicaments ont été essayés, mais il n’existe pas d’études concluantes sur leur efficacité.
  • Les interventions comportementales pour le pica sont limitées, mais les traitements combinés impliquant des procédures de renforcement comme le renforcement contingent et l’entraînement à la discrimination se sont révélés prometteurs.

Renforcement contingent et entraînement à la discrimination : - Les stratégies de renforcement contingent récompensent les enfants avec de la nourriture ou des jouets lorsqu’ils évitent les comportements de pica. - L'entraînement à la discrimination consiste à apprendre aux enfants à faire la distinction entre les substances comestibles et non comestibles, et à les éduquer sur les dangers de la consommation d'articles non comestibles. - Les procédures de punition ne doivent être envisagées qu'en dernier recours lorsque les autres interventions ont échoué et qu'il existe un risque important lié à la poursuite des comportements de pica.

Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) : - Pour les adultes atteints de pica, la TCC peut être une technique bénéfique, en se concentrant sur la modification des pensées concernant la consommation d’éléments non alimentaires, sur la modification du comportement et sur son remplacement par des stratégies d’adaptation.

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