Lorsque les individus contemplent l'inévitabilité du vieillissement, la question de savoir qui leur prodiguera des soins et un soutien devient pertinente. Traditionnellement, les conjoints ont rempli ce rôle, ce qui soulève la question suivante : le mariage prolonge-t-il réellement l'espérance de vie ? Explorons les preuves pour découvrir la relation complexe entre l'état matrimonial et la longévité.
Tout au long de l'histoire, le mariage a été reconnu comme un élément non biologique qui contribue positivement à l'espérance de vie. Les recherches ont mis au jour plusieurs facteurs qui lient le mariage à une meilleure santé, notamment une réduction des comportements à risque pour la santé, une amélioration du bien-être mental et émotionnel, et un accroissement du soutien social et matériel.
Ces facteurs concordent avec les avantages bien connus pour la santé de solides relations sociales, qui réduisent le stress et constituent un tampon contre les adversités physiques et mentales. Cependant, des recherches récentes soulignent un rétrécissement de l'écart de santé entre les personnes mariées et non mariées, peut-être en raison de l'évolution des opinions sur le mariage et de la présence croissante de ressources alternatives de soutien.
Le lien entre le mariage et l'espérance de vie n'est pas absolu ; des aspects spécifiques de la vie conjugale, tels que les comportements personnels et la qualité des relations, influencent considérablement la longévité. La cohabitation, où des individus partagent un foyer sans mariage formel, pose également des défis dans la compréhension de la relation entre le mariage et la santé. Les variations existant au sein du mariage affectent la relation entre l'état marital et la santé. Ce sont les aspects spécifiques du mariage, tels que la qualité de la relation, la prise de décision partagée et le soutien social, qui conduisent à une meilleure santé et à une plus grande longévité.
Au fil du temps, la vision sociétale du mariage a évolué, impactant la relation entre l'état matrimonial et la santé. Dans le passé, le mariage était associé à une réduction des comportements à risque pour la santé, comme l'abstention de consommation d'alcool. Bien que ces corrélations puissent encore être vraies, l'évolution des points de vue sur le mariage suggère que ces comportements peuvent être davantage le résultat de facteurs individuels que de l'état matrimonial.
La prévalence croissante de la cohabitation et la présence de structures alternatives de soutien, telles que la famille élargie, les amis et les groupes communautaires, peuvent contribuer au rétrécissement de l'écart de santé entre les personnes mariées et non mariées. Ces sources alternatives de soutien peuvent reproduire les facteurs de promotion de la santé que l'on trouve dans les mariages, notamment la connexion sociale, la stabilité financière et l'accès aux ressources.
La perte d'un conjoint a un impact significatif sur la santé. Les recherches suggèrent que les personnes veuves connaissent généralement une santé plus mauvaise que leurs homologues mariés. Cela pourrait être dû à l'absence du soutien physique et social fourni par un partenaire, ce qui entraînerait un risque accru de difficultés sociales et économiques. Il est important de noter que ces différences de santé ne sont pas entièrement dues à l'état matrimonial seul ; d'autres facteurs comme les antécédents médicaux individuels, le statut socio-économique et les mécanismes d'adaptation jouent également un rôle.
Quel que soit l'état matrimonial, des mesures proactives peuvent être adoptées pour promouvoir la longévité. Adopter des comportements sains, tels que l'adoption d'un régime alimentaire nutritif, la participation à une activité physique régulière et la prévention des vices néfastes, peut améliorer considérablement le bien-être et augmenter la durée de vie. Établir de solides relations sociales, que ce soit dans un contexte conjugal ou autre, peut également atténuer les effets du stress et de l'adversité sur la santé.