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Le déni : un symptôme d'alcoolisme

Le déni est un symptôme répandu observé chez les personnes aux prises avec un trouble lié à la consommation d'alcool (TCA), qui les empêche de reconnaître la vérité et la réalité de leur problème d'alcool. Cela peut constituer un obstacle important à la recherche d'un traitement et au maintien de la sobriété.

Reconnaître les signes de déni dans l'alcoolisme :

  • Transfert de responsabilité : Les personnes alcooliques ont tendance à attribuer leur comportement lié à l'alcool à des facteurs externes comme le stress, les problèmes au travail ou à la maison, ou les actions des autres.
  • Dissimulation et tromperie : Tentatives de cacher ou de minimiser la consommation d'alcool en trouvant des excuses, en mentant sur la quantité ou la fréquence de la consommation, ou en dissimulant les récipients d'alcool.
  • Comportement défensif : Réagir avec colère, déni ou ressentiment lorsqu'elles sont confrontées à leur consommation d'alcool, en essayant de justifier ou de rationaliser le comportement, ou en devenant défensives à ce sujet.
  • Dédain et minimisation : Dédain ou minimisation de la gravité du problème d'alcool, en le prenant à la légère ou en le comparant à d'autres personnes qui boivent de manière plus excessive.
  • Promesses non tenues : Faire des promesses de réduire ou d'arrêter de boire, mais ne pas les tenir, souvent accompagnées d'excuses ou de rationalisations.
  • Comparaison et rationalisation : Comparer leur consommation d'alcool à celle des autres et l'utiliser comme justification de leur propre comportement, ou rationaliser la consommation excessive d'alcool comme un moyen de faire face au stress ou aux problèmes.

Le développement du déni dans l'alcoolisme :

Le déni dans l'alcoolisme se développe généralement progressivement à mesure que la consommation d'alcool de la personne augmente et devient plus problématique. Il sert de mécanisme d'adaptation pour protéger la personne de l'inconfort émotionnel et des conséquences associées à la reconnaissance de la véritable nature de son problème d'alcool. Le trouble lié à la consommation d'alcool affecte la fonction cérébrale, nuisant davantage à la perspicacité et perpétuant le déni.

Le déni comme mécanisme de défense :

Au fur et à mesure que la maladie progresse, le déni devient plus prononcé. Les membres de la famille et les amis peuvent, sans le savoir, contribuer à ce déni en favorisant le comportement de la personne alcoolique, en dissimulant sa consommation d'alcool, en trouvant des excuses pour lui ou en la sauvant des conséquences de ses actes.

La notion de déni secondaire :

Les comportements favorisant le maintien de la dépendance de la famille et des amis, bien qu'ils soient destinés à être utiles, peuvent involontairement renforcer le déni de la personne alcoolique et entraver son rétablissement. Ces comportements habilitants, appelés déni secondaire, peuvent être tout aussi préjudiciables que le propre déni de la personne alcoolique.

Briser le cycle du déni :

Le déni constitue un défi important pour le rétablissement du TCA. Un traitement efficace implique de briser le déni et d'aider les individus à reconnaître et à accepter la réalité de leur état. Ce processus peut être difficile et nécessite de la patience, du soutien et des conseils professionnels.

Si vous ou un de vos proches êtes aux prises avec une dépendance à l'alcool, il est essentiel de demander l'aide d'un professionnel. Le traitement peut fournir le soutien nécessaire pour briser le cycle du déni, résoudre les problèmes sous-jacents qui contribuent à la dépendance et s'engager sur la voie du rétablissement et d'une sobriété durable.

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