Le reparentage est l'acte d'un adulte qui s'efforce activement de satisfaire ses besoins émotionnels et physiques qui n'étaient pas comblés de manière adéquate pendant l'enfance. Cela peut inclure des aspects tels que l'affection, la sécurité, des routines et une structure cohérentes, la régulation émotionnelle et la compassion.
Lorsque les parents ou les aides-soignants ne parviennent pas à combler les besoins de l'enfant, l'adulte peut avoir besoin d'apprendre à se procurer par lui-même ce qui lui manquait dans son enfance, favorisant ainsi sa santé et son bien-être globaux.
Dans le contexte de la thérapie, le reparentage permet aux clients adultes de se donner ce qu'ils ont manqué en grandissant. Cela implique d'apprendre de nouvelles façons adaptatives d'être avec soi-même et avec les autres, ainsi que de désapprendre les modes de vie inadaptés.
Le concept de reparentage découle de la théorie psychanalytique de l'analyse transactionnelle. L'analyse transactionnelle postule que nous fonctionnons avec trois états du moi : le parent, l'adulte et l'enfant. Nos expériences de l'enfance, influencées par nos parents et les personnes qui prennent soin de nous, façonnent nos pensées et nos comportements à l'âge adulte.
Le reparentage, dans l'analyse transactionnelle, implique un processus par lequel les clients désapprennent les façons d'être néfastes et malsaines avec eux-mêmes et les autres. L'objectif est d'apprendre de nouvelles pensées et de nouveaux comportements sains, permettant aux clients de faire l'expérience de ce qu'ils auraient pu manquer dans leur enfance.
Le reparentage a évolué au fil du temps. Au départ, il impliquait une régression totale, où les individus résidaient dans des centres ou des institutions de santé mentale et recevaient des soins d'un thérapeute.
La régression à durée limitée est une autre variante, où les individus participent à des séances de thérapie régulières au lieu de vivre avec un thérapeute. Cette méthode s'est révélée utile pour traiter des pathologies telles que la schizophrénie et le trouble de stress post-traumatique complexe (TSPTC).
Le reparentage ponctuel se concentre sur des traumatismes spécifiques vécus par un individu, tandis que l'autoparentage est la forme la plus répandue aujourd'hui. Avec l'autoparentage, les individus assument la responsabilité de leur propre processus de reparentage.
L'autoparentage implique un effort et un travail intentionnels, souvent avec le soutien d'un thérapeute de confiance connaissant le processus. Un thérapeute peut aider à explorer et clarifier les schémas néfastes qui pourraient bénéficier d'un reparentage, tout en gérant le rythme et les éventuels obstacles.
L'autoparentage implique de s'attaquer au dialogue intérieur négatif et de le remplacer par un dialogue plus sain. Il offre divers avantages, notamment le traitement des émotions, l'établissement de limites, une vision plus positive de soi et des autres, la promotion de relations plus saines et l'amélioration des compétences en communication.
De nombreuses personnes ont pu apprendre des schémas malsains liés à la communication, à la vision de soi, aux limites ou aux relations. Le reparentage, en particulier l'autoparentage, peut être utile pour briser ces anciens schémas et établir de nouvelles façons saines de penser, de ressentir et de se comporter.
Les personnes qui ont subi des violences émotionnelles, physiques et sexuelles ou une négligence émotionnelle et physique peuvent trouver des avantages substantiels au reparentage.
Le reparentage est un processus graduel et exigeant. Il est crucial de maintenir la curiosité et l'ouverture à l'apprentissage. L'autocompassion et la patience sont essentielles pour permettre au processus de se dérouler naturellement. L'intentionnalité et la cohérence dans le travail sont essentielles, et le fait de se rappeler les progrès réalisés et le courage dont on fait preuve dans la croissance peuvent être motivants.