Points clés :
- Les entreprises de santé mentale numérique comme Cerebral font l'objet d'enquêtes en raison de préoccupations concernant la surprescription de médicaments.
- Les experts en santé mentale expriment des appréhensions concernant l'absence apparente d'évaluations et de suivis approfondis au sein de ces plateformes.
Introduction :
Les plateformes de santé mentale numérique, telles que Cerebral, ont été critiquées pour avoir prétendument surprescrit des substances contrôlées, ce qui a conduit à des enquêtes et à des allégations de violation de la loi sur les substances contrôlées. Ces sociétés ont gagné en popularité pendant la pandémie, dans le but de fournir un accès pratique aux services de santé mentale. Cependant, des inquiétudes ont été soulevées concernant le potentiel de manquement éthique au sein de ces plateformes.
Préoccupations éthiques dans les soins de santé mentale numérique :
- Risques de surprescription :
- Le Dr Benjamin Cheyette, psychiatre de premier plan, affirme que Cerebral et des plateformes similaires ont fait l'objet d'un examen minutieux pour avoir prescrit excessivement des substances contrôlées comme Adderall et Xanax pour des affections telles que le TDAH.
- Les obstacles traditionnels à l'accès aux soins de santé mentale, en particulier pour les personnes atteintes de TDAH, ainsi que la pénurie de prestataires de soins de santé contribuent à la demande accrue de plateformes numériques.
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L'assouplissement des restrictions en vertu du Ryan Haight Online Pharmacy Consumer Protection Act en 2020 a encore alimenté la flambée des prescriptions de télésanté.
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Conséquences négatives d'une prescription inappropriée :
- Le Dr Matthew Ruble, psychologue clinicien, souligne les risques inhérents associés à la surprescription de stimulants. Les conséquences peuvent inclure une surstimulation, une anxiété accrue, de l'insomnie et le potentiel de déclenchement de troubles bipolaires non diagnostiqués ou d'épisodes psychotiques.
- Le Dr Cheyette souligne l'absence d'éléments en personne tels que les tests de pression artérielle, les électrocardiogrammes et le dépistage de drogues lors des évaluations en ligne, ce qui peut entraîner le fait de négliger des signes avant-coureurs importants.
Équilibrer accessibilité et sécurité :
- Reconnaître le besoin d'accès :
- Le Dr Cheyette reconnaît le rôle essentiel que jouent les plateformes de santé mentale numérique pour répondre à la pénurie de prestataires de soins de santé mentale et fournir un accès aux personnes qui pourraient autrement se passer de soins.
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Il souligne la nécessité pour des organisations plus larges de formaliser des normes et des directives pour dispenser des soins en ligne de manière éthique.
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Le point de vue du Dr Ruble :
- Le Dr Ruble précise que la télésanté n'est pas un nouveau concept, les programmes antérieurs visant à fournir un accès aux soins de santé mentale dans les zones rurales.
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Les inquiétudes concernant la surprescription de médicaments existaient avant même l'essor de la télésanté, ce qui suggère que le problème n'est pas uniquement imputable à cette méthode de prestation.
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Assurance qualité dans les plateformes de télésanté :
- Le Dr Ruble admet que le secteur de la santé n'a pas encore trouvé de moyens efficaces d'intégrer l'assurance qualité dans les plateformes de télésanté.
Conclusion :
Les prestataires de santé mentale numérique ont attiré l'attention en raison de dilemmes éthiques entourant les allégations de surprescription de médicaments. Les professionnels de la santé mentale soulignent la nécessité d'appliquer des normes plus strictes et de procéder à des évaluations et à un suivi approfondis. Les sociétés de santé mentale numérique doivent répondre à ces préoccupations tout en reconnaissant leur rôle crucial dans la fourniture de services accessibles. Le défi consiste à trouver des méthodes efficaces pour améliorer la qualité et la sécurité des soins de santé mentale en ligne.